l'éternelle rengaine
MAL AIMES ……..
Depuis un moment, une petite musique connue revient comme une rengaine. Elle porte la plainte des patrons qui se sentent mal aimés, victimes d’ingratitude alors qu’ils « donnent » du travail et font grossir le gâteau à distribuer. Je ne développe pas ici tous les arguments qui peuvent être apportés en réponse à cette complainte. Mais ,mal aimés pour mal aimés, comment ne pas entendre en contre point la musique assourdissante du grand orchestre idéologique qui ,sur le chômage, joue l’air de la faute du salarié qui est trop protégé par le droit du travail, la faute du fonctionnaire bénéficiant d’un statut et de la garantie de l’emploi, et la faute de tous qui ne travaillent pas assez et qui coûtent trop cher.
Répondre à ce discours culpabilisateur c’est affirmer haut et fort que l’insécurité sociale que les patrons veulent instaurer ne peut pas être le moteur d’une vie en société. Que si Mme THACHER disait » il n y a pas de société il n y a que des individus », PROUDHON affirmait lui « l’homme est groupe » et je préfère car ce n’est pas en cultivant les individualismes, les précarités, les peurs que l’Homme s’émancipe, qu’il trouve un peu de bonheur.
Il est important de ne pas se tromper dans la réalité des souffrances des uns et des autres. Une question me turlupine et si ce n’étaient pas les salariés mais les patrons français qui étaient économiquement moins bons que les patrons allemands ?