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Syndicaliste aux impôts
12 février 2016

syndicalisme et bureaucratie

Edito_bul_49_BUREAUCRATIE 

VOUS POUVEZ LIRE LE TEXTE EN CLIQUANT SUR L'INTITULE CI DESSUS

 

MARE FISCUM , MARE NOSTRUM                             Edito Juin 2011

REFLEXIONS SUR LE SYNDICALISME ………

Le CLR, ses adhérents sont et restent membres à part entière du mouvement syndical en général et de l’Union SNUI-SUD Trésor en particulier et cette période de l’été peut aussi être un moment de réflexion sur le syndicalisme, sur la façon de l’organiser, de le faire vivre, pour en faire un syndicalisme d’adhérents c’est-à-dire en capacité de rassembler des personnes qui n’ont pas toutes les mêmes convictions politiques, religieuses. Le syndicalisme est, de par ses buts, différent d’un parti politique. Son champ d’intervention est donc différent également.

Il y a plus de 20 Ans compte tenu de notre vécu syndical dans notre organisation non confédérée, compte tenu du syndicalisme d’adhérents que nous faisions vivre nous avions pour habitude de développer des discours portés par le refus des appareils syndicaux bureaucratiques, par la volonté de faire vivre la démocratie la plus directe possible, par le souci constant de privilégier l’adhérent. Toutes choses par ailleurs que nous développions dans nos stages de formation syndicale.

Nous nous gaussions assez facilement et assez vite de l’empilement, de la lourdeur des appareils syndicaux de nos camarades frères des organisations syndicales confédérées. Nous dénoncions les mots d’ordre venus dans haut, mots d’ordre sans aucun débat préalable, ne servant quelque fois qu’ à justifier l’existence de l’appareil qui était coupé de la base qui souvent découvrait des prises de position de son syndicat en ouvrant le matin son quotidien local.

Nous condamnions ce système syndical d’appareil qui obligeait les militants à tous les niveaux d’être dans la ligne, sans contestation possible s’ils souhaitaient continuer à occuper des responsabilités ou à vouloir « monter » dans ce qui devenait une hiérarchie et une carrière syndicale.

Par ailleurs la structuration indispensable et incontournable d’un organisme directeur au niveau national ayant en charge la représentation des adhérents, tant auprès des autorités administratives que politiques, ne devait être vécue pour nous, que comme un outil au service des adhérents. Nous affirmions que la façon de faire vivre notre syndicalisme consistait à considérer son architecture comme une pyramide renversée la pointe en bas étant constituée du Bureau National et la base de cette pyramide qui se trouvait en haut étant constituée, elle, des adhérents.

Le syndicalisme ne doit surtout pas ressembler à l’a administration avec tout ce qu’elle a de lourdeur imprégnée par un pouvoir central, par des techniques de conditionnement dans les comportements, par du conformisme intellectuel, par de mesquineries cultivées sur les détails par incapacité de juger de l’essentiel.

Ce qui est fondamental et qui va au-delà du type même de la structure, c’est la nature de ceux qui occupent les responsabilités pour ne pas agir comme des bureaucrates avec tout ce que comporte, de petit, d’étriqué, de mesquin, cette notion de bureaucrate .Il s’agit donc bien et tout autant que la nature de l’appareil, d’un problème de mentalité différente que l’on est en droit d’attendre de militants syndicaux qui s’affirment comme porteurs d’un certain nombre de valeurs. Il ne peut y avoir de grands ou de petits commissaires du peuple, de grands ou petits apparatchiks.

Toute société a tendance à recréer des classes disait Mao Tsé Toung, toute structure syndicale a tendance à engendrer des comportements bureaucratiques, dans lesquelles certains militants se croient toujours les seuls à détenir la vérité. Ce n’est que par une démocratie vivante, par une transparence totale, par un droit inaliénable à la critique, par une remise en cause des situations établies que l’on peut lutter contre ces dérives malsaines dont le syndicalisme a trop souvent souffert. C’est donc constamment qu’il faut repenser le syndicalisme et c’est le modeste but de cet édito.

Christian STEENHOUDT

 

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