DAVOS 2014 - SMIC 2016

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DAVOS  2014 - SMIC 2016

 Les représentants du pouvoir économique affirment constamment « Que pour partager le gâteau, il faut d’ abord  le fabriquer et qu’eux seul   sont en mesure de le faire » Cela semble irréfutable.  Mais une entreprise c’est un ensemble de personnes qui créent la richesse : ingénieurs, commerciaux, ouvriers. Depuis plus de 30 Ans la richesse produite a été multipliée par 30. Le «  gâteau » a augmenté de façon exponentielle, mais la répartition s’est traduite par des  parts de plus en plus grosses  pour le capital financier et par des miettes de plus en plus faibles attribuées aux autres. C’est devenu un truisme que de dire «  les riches sont plus riches, les pauvres sont plus pauvres ».

Pour redistribuer les richesses, on avance   l’obligation d’avoir une croissance forte.  Aujourd’hui on produit de tout et en nombre suffisant (même en surplus) pour satisfaire aux besoins de la planète. Là aussi c’est un problème de répartition. Les inégalités se sont  creusées en créant de la souffrance, de la misère mais aussi en favorisant les extrémismes de tous poils, identitaires, religieux avec mise en péril  des démocraties.

En2014, réunis à DAVOS les « puissants » de ce monde, pour la première fois se sont inquiétés des dangers que présentaient  ces inégalités et ont considéré que même au-delà des problèmes de croissance il faudrait s’attaquer à ces inégalités.

Après l’Allemagne qui a créé un SMIC en 2015, l’année  2016 semble vouloir être celle d’un début de concrétisation de cet éclair de lucidité avec l’augmentation programmée du SMIC dans plusieurs pays. Ainsi aux USA, dans certains états, comme la Californie, le SMIC serait augmenté progressivement de 50% en 6 ans et en Grande-Bretagne il y aurait dès à présent une augmentation de 7,5% pour atteindre les 40% en 4 ans. Il faut espérer que ce changement de politique sera relayé dans les pays avancés, dont les ¾ ont un SMIC. 

Outre le fait que le creusement  sans fin des inégalités est source de montée des mouvements d’extrême – droite, que le montant des profits records permettent la distribution d’énormes dividendes et que les montants faramineux de certains patrons sont de plus en plus injustifiables moralement et économiquement, cette évolution est liée à la bonne vieille nécessité économique de donner les moyens de consommer pour permettre de relancer de la croissance.

  En France comme ailleurs il y a nécessité de redonner du pouvoir d’achat pour l’ensemble des salariés et le meilleur moyen, en plus de l’augmentation du SMIC, n’est pas de continuer la politique de baisse des » charges » des entreprises ( largement utilisée et toujours sans aucun effet sur la réduction du chômage) mais de baisser le poids de la TVA payée par tous, en procédant, non pas par l’inefficace baisse des taux, mais par une ristourne qui doit être accordée au moment du paiement en faisant bénéficier systématiquement chaque consommateur d’une remise immédiate en % sur la facture à payer, sur les tickets de caisse ( les logiciels informatiques des caisses enregistreuses et des comptabilités permettent déjà ce type d’opération -des ristournes de toutes sortes sont déjà des pratiques courantes ).

Cette obligation d’appliquer immédiatement et de façon visible cet abattement devrait faire l’objet  d’une disposition  lors du vote d’une loi de finances .Cette baisse effective de la TVA se traduirait par une véritable augmentation du pouvoir d’achat qui bénéficierait à tous y compris aux classes  moyennes  et serait un instrument de promotion d'une croissance inclusive comme ils disent dans leur jargon.