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Syndicaliste aux impôts
19 avril 2016

face aux incohérences

 

 

L_UNITE_SYNDICALE_UNE_ARDENTE_OBLIGATION

SYNDICAT NATIONAL UNIFIÉ DES IMPÔTS

 

80/82 rue de Montreuil 75011 PARIS - Tél. 01.44.64.64.44 - Fax 01.43.48.96.16

MARE FISCUM, MARE NOSTRUM

J’Y SNUI, J’Y RESTE

Bulletin de liaison du Comité   MAI 2008 No 12

AVEC CE NUMERO LE BULLETIN DU CLR EST HEUREUX DE FETER SON 1er ANNIVERSAIRE

EDITO

INCOHERENCES

 

En Union Soviétique, prétendant faire le bonheur du peuple, la société était dominée par la seule idéologie du tout état, et toute l’économie était planifiée, bureaucratisée ce qui se traduisait par des lourdeurs, des absurdités, des pénuries pour certaines productions, par des manques importants pour les populations. L’histoire a démontré l’inanité de ce type de société.

 

       La fin de ce monde-là a été suivie par l’avènement de la société mondialisée dominée par la seule idéologie du profit et les toutes concurrences et déréglementation de tout. La mondialisation est présentée comme seule capable de permettre de créer de la croissance et l’accès à la consommation pour tous en faisant baisser les prix. Un certain nombre de situations et d’événements récents montrent aujourd’hui que cette doctrine de la prétendue loi du marché qui réglerait tout et serait seule capable de faire le bonheur des peuples, atteint toutes ses limites et montrent ses incohérences.

 

            Ainsi on met des terres en jachères, on impose des quotas laitiers et on découvre ensuite que cela crée de la pénurie et donc qu’il y a augmentation de tous les prix de tous les produits dérivés (beurre, pain, pâtes, etc…), ce qui entraîne de l’inflation, de la perte de pouvoir d’achat. L’augmentation des matières premières et en particulier le prix du baril du pétrole qui explose en dollar est mis en avant pour expliquer les problèmes actuels. Ceci est plus que sujet à caution dans la mesure où au niveau européen, même si le prix du baril est passé de 60 à 110 dollars, il faut noter que dans le même temps, le dollar qui valait 1,2 Euros ne vaut plus que 0,65 Centimes d’Euros ce qui diminue donc le prix d’achat du baril de 72 Euros à 70,1 Euros, alors que toujours dans le même temps le prix du  litre de gasoil est passé de 0,82 l à un prix de 1,25 Euros à la pompe !!!! On voit la banque fédérale des USA, la Banque centrale de Grande-Bretagne obligées d’intervenir pour sauver des banques privées de la faillite !!!

 

            Plus grave encore dans ce monde de surproduction et de course infinie à la consommation, des peuples de différents continents risquent aujourd’hui la famine et commencent, à juste titre, à se révolter. Et plus personne aujourd’hui ne conteste la formule selon laquelle les excès de la mondialisation font que les riches sont plus riches et les pauvres sont plus pauvres. Ainsi donc l’idéologie dominante qui gouverne le monde démontre qu’elle ne peut à elle seule être la réponse à l’épanouissement, à l’émancipation des hommes, qu’elle ne crée pas une société plus juste et plus humaine.

 

            Les constats des dysfonctionnements et des excès commencent à s’accumuler et malgré les discours dogmatiques qui continuent à être prônés par des idéologues pour justifier à tout prix ce modèle de société, il faut aujourd’hui opposer un discours tant au niveau mondial, européen, que national, qui soit porteur de la nécessité de choix politiques démocratiquement décidés, d’interventions sur l’économique, de réglementation et non de régulation, de gouvernement et non de gouvernance, de meilleure redistribution des richesses produites, de fiscalité.

             Face à cette situation et les incohérences de ce système mondial, en France le gouvernement après les promesses d’aller chercher la croissance, de réduire le déficit, d’augmenter le pouvoir d’achat, en est réduit à continuer de couac en couac à baptiser réformes toutes les régressions sociales qu’il met en œuvre et qui touchent les plus faibles à travers toutes les attaques sur les services publics en général et hospitalier en particulier, sur l’assurance maladie, sur les allocations familiales, sur les avantages sociaux (billets SNCF familles nombreuses, congés payés), sur les bourses des étudiants.

Pour sa part le syndicalisme, face à cette situation, a l’ardente obligation de dépasser les querelles  identitaires de chapelles et de chercher à réaliser son unité pour pouvoir peser réellement pour obtenir d’autres choix. Cela a toujours été le discours et l’orientation du SNUI depuis son origine, cela garde aujourd’hui encore toute sa pertinence et toute sa modernité.

Christian Steenhoudt

 

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