loi El Khomri
le 25 Juin 2016
LOI EL KHOMRI :
Article 2 dit de l’inversion des normes, c’est l’application d’un dogme idéologique
Le rejet de cette loi et en particulier de son article 2 par une large majorité de l’opinion publique, le combat mené contre elle par les organisations syndicales et l’opposition exprimé de son refus par de nombreux députés de gauche, tout cela donne lieu au développement d’arguments sans cesse assénés pour démontrer que
ce refus repose sur de mauvaises raisons comme:
- celle selon laquelle la France est un pays que l’on ne peut pas réformer
-celle basée sur des enjeux politiciens internes à la gauche
-celle se rapportant au syndicat CGT qui se battrait pour démontrer son existence, pour sauver sa première place d’organisation syndicale.
-celle se rapportant aux fonctionnaires qui ne seraient pas concernés
Au-delà de vagues affirmations, personne n’est capable de démontrer que l’article 2 de cette loi sera l’outil qui va économiquement créer des emplois, ni que son existence sera l’outil de dialogue social permettant d’améliorer le sort des salariés en négociant de meilleures conditions de travail, de rémunération. En effet peu de monde imagine que cette inversion des normes sera utilisée pour améliorer les décisions prises avec le poids essentiel du nombre, du collectif. Par contre les accords collectifs pourront être remis en cause au cas par cas par quelques individus et cela dans un tissu économique composé de très nombreuses petites et moyennes entreprises.
La raison réelle de la création de cette inversion des normes ( la formule est significative et révélatrice) est en fait basée essentiellement sur la croyance idéologique qu’il faut cultiver l’individualisme contre le collectif. Le pouvoir économique a besoin de toujours plus diviser pour toujours mieux régner. Il s’agit donc bien d’un choix de société avec deux visions qui s’opposent. C’est cela l’argument de fond qui justifie le rejet de cet article 2.
Christian Steenhoudt
Ancien Secrétaire Général du SNUI