un suivi de l'actualité.......

MARE FISCUM, MARE NOSTRUM N55 Journal du Comité de Liaison des Retraités

Article écrit en Avril / Mai 2012

Le mot du Président Sortant......

Christian Steenhoudt

De secrétaire de section en qualité d’inspecteur élève à l’ENI, à Secrétaire Général après la grande « guerre » de 1989 j'ai été militant sans interruption même après être rentré dans les services en 1996. En quittant le bureau national je respectais ainsi la culture SNUI de tous les anciens secrétaires généraux avant moi, à deux exceptions près, qui sont rentrés à un moment ou un autre dans les services.

Bien que dans les services, j'ai gardé les mandats de l’UFE, tout en étant également CAPISTE National jusqu'au départ en retraite, puis il y a cinq ans j’ai été élu à la présidence du CLR.

J'ai donc toujours aimé militer dans ce syndicat, à quelque niveau que ce soit, quel que soit le dossier que j'avais en charge et ils furent nombreux et variés. Il y avait du plaisir à militer dans ce syndicat, jusqu'alors si fier de ses particularités, et qui correspondait à une forme de syndicalisme dans laquelle chacun pouvait se sentir bien, grâce à un état d'esprit de grande tolérance, avec le plus grand respect des différences, avec la plus grande liberté d'expression et d’action. Tout cela tranchait fortement avec les pratiques centralisées, bureaucratiques, doctrinaires de certains syndicats.

La volonté d’y faire vivre un syndicalisme de masse et d’adhérents a toujours pu s’appuyer sur la mise en œuvre d’une démocratie la plus vivante, la plus directe et la plus continue possible. La nécessité de respecter les adhérents dans leur diversité était une des bases incontournable de ce syndicalisme de proximité, unitaire, indépendant, démocratique.

Cette culture de syndicat de masse et d' adhérents est portée par la confrontation quotidienne avec la réalité des adhérents qui considèrent que le rôle du syndicalisme n’est pas de prendre position sur tous les sujets, et tout le temps, qu’il y a pour cela des partis politiques Grâce à l'outil SNUI, grâce aux valeurs portées, grâce aussi un peu à mon caractère, en 40 ans de vie militante, tout cela m'a permis de ne jamais reculer ni démissionner quel que soit l’adversaire administratif et/ou politique, quel que soit le partenaire syndical.

Aujourd'hui je n'ai pas changé et, contrairement à certaines rumeurs, c'est par libre choix total que dès le début de l'AG du CLR du 29 Mars dernier j'ai annoncé ma démission de mes fonctions de président du bureau du CLR

Par ailleurs ma démission n’a pas été la seule puisque, lors de cette AG, ont également démissionné du bureau du CLR: Bernadette PAUGAM (ex Secrétaire de Section), Daniel ROTH (ex Secrétaire Général), Michel SOUFFLET (ex Régional).Michele COMBE ( ex Secrétaire de section) Jean-Pierre NOIRE ( ex secretaire de section, ex CAPISTE National)

Toutefois je continuerai à militer puisque c'est à l'unanimité que les participants à cette AG m'ont désigné pour continuer à représenter le syndicat au sein de la Commission Exécutive Nationale de la FGR-FP.

Après 5 années d'exercice, je tiens à souligner le plaisir que j’ai eu de travailler avec une équipe formée de militants qui, tout au long de leur vie active, ont participé à la construction du SNUI, à son épanouissement, ont participé à forger son identité, sa culture, faite de respect de l'autre, d'intelligence du cœur qui nous faisait toujours rechercher plus ce qui nous rapprochait que ce qui nous divisait car au-delà du partage d’un certain nombre de valeurs, ce qui nous caractérisait et qui était remarqué, y compris par les autres syndicats, c’est qu’au SNUI nous fonctionnions aussi à l’ affectif.

N’en déplaise à certains prétendus modernistes notre syndicat a une histoire, une identité toute particulière qui en ont fait une remarquable exception dans le paysage syndical.

Il n’y a rien de moderne de vouloir faire du syndicalisme du même type que celui des confédérations qui a perdu des millions d’adhérents sur les 50 dernières années.

Il n’y aurait rien de moderne que d’affirmer que nous serions les seuls en capacité de sauver le monde du travail en général et le syndicalisme en particulier .Ce type de discours a une fâcheuse tendance à ressembler à certains discours politiques connus.

Par ailleurs il faut rappeler que nous avons toujours dénoncé la situation du syndicalisme français, divisé, parcellisé, minoritaire, et que nous avons toujours été porteurs d'une volonté de réunification syndicale. Au moment où le syndicalisme se doit de prendre en charge une situation démographique sans précédent, au moment où il se doit pour certains de sortir de leur conception syndicale des « travailleurs, travailleuses », au moment où il lui faut prendre en charge la défense globale de tous ceux qui ne vivent ou qui n'ont vécu que du seul fruit de leur travail, il est important que notre syndicat , dans son ensemble, prenne en compte sérieusement le rôle du CLR qui statutairement regroupe nationalement tous les retraités.

Dans ce cadre l’AG du 29 Mars du CLR par ses débats fournis et ses votes a envoyé à l'ensemble de l'organisation, un message de politique syndicale clair et fort, en rejetant de façon ultra majoritaire, la conception plus que réductrice du rôle du CLR, (jusqu'à remettre en cause son droit statutaire de présenter un vœu). Il faut souligner que cette conception réductrice n’avait été défendue que par une fraction ultra marginale d’adhérents. Je me réjouis de cette prise de position ferme.

Cet article a été ECRIT EN 2012 et  ......

En Mars 2018 je laisse chacun juge des évolutions de Solidaires Finances Publiques ex SNUI

Par contre, comme c’était prévisible, l’absence de progression de la confédération Union Syndicale Solidaires est évidente et au-delà de son agitation médiatique et de son image politiquement marquée d’extrême gauche, elle représente une forme de syndicalisme qui globalement n’a pas fait progresser la syndicalisation en France.

SUITE,   

Après l' article écrit en  2012,  puis le commentaire écrit en 2018  aujourd 'hui petit exposé de  LA SITUATION   En septembre 2022 ,

Solidaires Finances Publiques ( EX SNUI donc) n'a plus que 14 000 Adhérents alors qu' il en comptait 22 000 avant le changement de nom , et ce pour un champ de syndicalisation qui reste malgrè les suppressions  d' emplois de l' ordre de 90 000 Agents contre 80 000 auparavant